La peur de l’ombre
Lors du début de mon éveil, j’ai entendu dire que d’autres êtres existaient dans le monde invisible. J’ai aussi appris que ces entités peuvent être bienveillantes ou malveillantes. Cela a réveillé chez moi une grande peur de l’ombre qui a été difficile à gérer.
Les entités du monde invisible
Au début de mon éveil, je me suis beaucoup renseignée sur le monde subtil. Lors de ces recherches, j’ai découvert que des êtres, invisibles à nos yeux, existent. Il s’agit de défunts, ou d’autres entités provenant d’autres plans d’existences.
Une partie de moi était intriguée et voulait pouvoir entrer en contact avec eux. Mais une autre partie de moi en avait peur. Par ailleurs, j’avais très envie de pouvoir communiquer avec ma grand-mère, décédée quelques années auparavant.
Lors de ma formation en ThetaHealing, j’ai appris à communiquer avec ces entités. Nous avons, entre autres, fait l’exercice de communiquer avec les ancêtres de la personne sur laquelle nous pratiquions.
Cette expérience a été excitante, mais a aussi ravivé ma peur de ce monde invisible. Car c’est une chose de concevoir que de telles entités existent. Ou de croire au fait que nous soyons immortels et qu’il est donc logique que nous puissions communiquer avec des défunts.
Mais de le vivre, c’est une autre affaire. D’autant plus quand une part de nous est sceptique face à ce monde invisible. Ce qui était mon cas (voir premier article).
La découverte de l’ombre
Pendant la suite de la formation, j’ai entendu parler d’entités malveillantes, de démon, d’exorcisme, etc. Nous avons aussi pratiqué en travaillant sur les ombres de chacun.
J’avais déjà des guilis dans le ventre quand il s’agissait d’entités bienveillantes ou neutres. Alors je ne te raconte pas comme j’ai eu peur quand j’ai été confrontée au côté dark de ces individus.
À l’époque, j’étais très sensible à ces entités. Je les ressentais tout de suite. Je sentais une grande peur monter en moi, un sentiment d’oppression, des tensions dans mon dos. Parfois, ça me faisait carrément pleurer.
Cette peur me hantait. Je me sentais constamment attaquée ou harcelée par ces entités malveillantes. Jusqu’à avoir plusieurs crises d’angoisse.
J’ai été accompagnée par mon enseignante pour travailler sur ces peurs. Mais ça a été un long chemin de plusieurs mois pour vraiment calmer les choses.
La lutte contre mes propres ombres
Un beau jour, je me suis réveillée avec un message d’une rare clarté qui disait : “Tu n’es pas venu ici pour lutter contre l’ombre. Tu es venu ici pour ancrer ta lumière”.
Ce message était tellement puissant qu’il est resté gravé dans mon cœur, mon corps et mon esprit. J’ai alors commencé à comprendre que je luttais contre mes propres peurs.
Plus tard, j’ai aussi regardé le magnifique film “Soul” de Pixar. Dans celui-ci, il y a une scène où l’on voit des âmes égarées, qui errent en étant tourmentées par leurs propres ombres (tristesse, croyances négatives, angoisses, etc.).
On y voit également Vent de lune, un hippie qui s’est donné pour mission d’aider ces âmes. Il explique que certaines personnes passent complètement à côté de leur vie à cause de leurs ombres. Il ajoute que quand le plaisir tourne à l’obsession, on finit aussi par se détourner de la vie.
J’ai alors compris que mon ouverture à la spiritualité qui s’est transformée en passion, puis en obsession (voir article « la spiritualité comme fuite« ), était devenue la cause de mes angoisses. Et qu’une partie des ombres dont j’avais peur, je les créais moi-même.
L’importance de l’ancrage
J’ai également réalisé que le fait d’être tout le temps la tête dans les étoiles et de ne pas réellement habiter mon corps ne m’aidait pas. Ce manque d’ancrage permet aux entités malveillantes de l’habiter à notre place.
Elles viennent alors se nourrir de nos ombres, conscientes ou inconscientes. Et influencer nos pensées, nos actions, notre humeur…
L’ancrage permet donc d’habiter son corps. Et de le protéger de ces intrusions et influences néfastes.
J’ai donc dû travailler cet ancrage et revenir progressivement sur Terre. Ce qui n’a pas été facile étant donné qu’une partie de moi n’avait pas envie d’y être.
L’acceptation des peurs comme voie de libération
Après avoir compris tout cela, j’ai quand même continué à avoir peur. J’étais complètement désemparée. Car j’avais l’impression que ça n’allait jamais s’arrêter.
J’ai alors décidé de faire une hypnose très coûteuse pour me libérer de ces frayeurs. Après celle-ci, j’ai à nouveau ressenti la peur. Sur le moment, ça m’a mise tellement en colère et j’étais tellement à bout qu’un déclic s’est produit.
J’ai “engueulé” ces “ombres”. Je leur ai dit que je n’en avais plus rien à foutre de leurs attaques. Que j’en avais marre de toutes leurs conneries et qu’elles pouvaient bien continuer à m’embêter, c’était pareil.
J’étais tellement épuisée par cette situation que j’ai fini par lâcher prise et accepter les ombres et mes peurs. J’ai donc dû en arriver à ne plus avoir l’énergie de lutter contre celles-ci pour m’en libérer.
Les semaines qui ont suivi, les peurs ont diminué. Autant en fréquence qu’en intensité. Jusqu’à quasiment disparaître.
Aujourd’hui, il m’arrive de loin en loin d’avoir des peurs de l’ombre qui remontent. Mais ça ne me déstabilise plus du tout. Quand cela m’arrive, je les observe. Et je m’ancre en posant mon attention sur mon corps. Puis elles passent.
Ma vision de l’ombre
J’ai du mal à comprendre ce qu’est réellement l’ombre. J’ai l’impression que cela renvoie à différentes réalités. Je crois qu’effectivement des entités peuvent être malveillantes.
Mais selon moi, une majorité de celles-ci sont créées par nos propres ombres. Conscientes ou inconscientes et individuelles ou collectives. C’est-à-dire par nos peurs, nos pensées négatives, nos obsessions, nos émotions, nos blessures…
Pour moi, ce ne sont donc pas tant les entités ou nos ombres qui créent la souffrance. Mais notre rapport à elles.
Cette vision nous donne le pouvoir de modifier notre perception. Et donc notre réalité.
La découverte de l’ombre et les peurs qu’elles ont suscitées chez moi a été pour moi un réel défi. Celui-ci m’a demandé d’accepter ces ombres. Qu’ils s’agissent d’entités, de mes propres ombres ou de celles d’autrui. Il m’a aussi permis de prendre conscience de mon manque d’ancrage. Et de commencer un chemin d’acceptation de mon incarnation sur Terre.
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